Dans le cadre de la Semaine organisée par l’Ordre National des Médecins du Togo (ONMT) et les associations médicales, l’Association Internationale des Médecins pour la promotion de l’Education et la Santé en Afrique (AIMES-AFRIQUE) a présenté, lundi 03 novembre, aux différents acteurs l’APPEL DE GENEVE sur le droit à la sante des paysans et des personnes vivant en zones rurales en Afrique.
Ce document issu de la grande conférence organisée par AIMES-AFRIQUE en décembre 2019 à Genève est un plaidoyer visant à faciliter l’accès aux soins de santé dans les zones rurales en Afrique. Présenté par Prof Honoraire Serge Michel KODOM, président fondateur de AIMES-AFRIQUE, le document rassemble plusieurs recommandations. « Nous avons présenté les grands axes de l’appel de l’appel de Genève sur le droit à la sante des paysans et des personnes vivant en zones rurales. Aujourd’hui, les zones rurales souffrent d’un désert médical. En 2019, nous avons mené des réflexions avec plusieurs experts venus d’Afrique et d’Europe à Genève pour voir comment faire de l’accès aux soins de santé en zone rurale une réalité. Une réalité ou nous nous assumons en tant que des médecins africains pour relever des défis et des challenges », a expliqué Prof Hon Serge Michel KODOM.
Dans l’Appel de Genève, on peut retrouver entre autres recommandations, la nécessité d’agir sur les déterminants économiques, sociaux et environnementaux de la santé en zones rurales pour l’atteinte de la couverture sanitaire universelle (CSU) d’ici 2030, l’accélération de la mise en œuvre de la Couverture Sanitaire Universelle, la création d’un fonds mondial d’appui aux initiatives ciblant la promotion du droit à la santé, la mise en place des infrastructures sanitaires en zones rurales afin de réduire les inégalités, des réformes des système sanitaires en Afrique au regard des nouveaux défis qui s’imposent, l’augmentation les budgets alloués à la santé, à la sécurité sociale, à la protection de l’environnement et la formation des praticiens de la médecine conventionnelle et traditionnelle.
En dehors des Etats et des organisations internationales, les recommandations d’adressent également aux populations. « Si les populations ne prennent pas conscience de leur situation, c’est comme si nous prêchons dans le désert. Il s’agit de sensibiliser les communautés pour qu’elles agissent sur un certain nombre d’indicateurs », a indiqué le président fondateur de AIMES-AFRIQUE. AIMES-AFRIQUE prône un changement de comportement notamment en matière de salubrité et de la protection de l’environnement.
L’organisation a déjà réalisé plusieurs actions dans le sens de cet appel. Il s’agit entre autres des missions médico-chirurgicales, la construction des centres de santé dans les milieux ruraux et la formation des praticiens de la médecine traditionnelle.